Comment peut-on savoir si une Augmentation mammaire a été bâclée et si des complications sont survenues ? Toute intervention chirurgicale comporte un certain pourcentage de risque. Il est donc très important de s’en remettre à un chirurgien plasticien spécialisé et compétent, de donner son consentement éclairé à l’intervention et d’être conscient des possibilités de résultat pour minimiser à la fois le risque de complications et la probabilité de subir une transformation mammaire bâclée.
Des seins mal reconstruits
Selon les statistiques, la chirurgie esthétique secondaire en Europe représente 14 % du total, et les patients ne retournent chez le même chirurgien que dans 20,5 % des cas. Mamelons différents, seins asymétriques, manque d’harmonie mammaire, implants trop gros ou de taille inadéquate, seins manifestement refaits et donc peu naturels : il suffit de regarder autour de soi, sur les plages, pour comprendre combien le choix du chirurgien à qui l’on va confier son travail est important pour obtenir un résultat harmonieux et satisfaisant après une augmentation mammaire. La réalisation d’une deuxième Augmentation mammaire peut être une opération encore plus exigeante que la deuxième, et nombreuses sont les femmes qui s’adressent à nos chirurgiens plasticiens précisément pour corriger une première opération bâclée.
Comment savoir que l’on est en présence d’une augmentation mammaire mal faite ?
- La prothèse est trop grande : souvent, on se plie au désir ou à la demande de la patiente et on implante une prothèse surdimensionnée, même en présence d’une petite constitution ou d’une faible quantité de graisse de couverture : le résultat est un sein surdimensionné, avec un contour visible et l’effet classique d’étagement d’une augmentation mammaire ;
- technique rétro-glandulaire chez les femmes très minces : l’effet de marche se produit également dans ce cas car l’absence de panniculus adiposus rend la présence de la prothèse clairement visible et évidente ;
- asymétrie et changement de forme : si le chirurgien n’a pas créé la « poche » dans laquelle est logée la prothèse de manière correcte (ou l’a créée trop grande), celle-ci peut se déplacer et changer la forme du sein. En outre, si un sein était déjà plus petit que l’autre, il convient de prévoir des implants de tailles différentes afin d’obtenir un résultat harmonieux.
Complications de l’augmentation mammaire
Les complications sont rares, mais elles peuvent se produire. Dans la plupart des cas, ils peuvent être résolus, mais il est important de les reconnaître afin de pouvoir contacter le chirurgien en temps utile pour les résoudre. Mais quels sont les problèmes les plus fréquents qui peuvent survenir ?
- Contracture capsulaire : le durcissement du sein est la complication la plus fréquente. Les douleurs mammaires causées par la contraction des nerfs sous-cutanés ; l’épaississement de l’implant de manière visible, donc esthétiquement laid à voir ; la déformation du sein ou la différence de symétrie entre les deux seins sont les symptômes les plus évidents de la contracture qui nécessitent une intervention immédiate du chirurgien ;
- le déplacement de la prothèse : la prothèse a du mal à se déplacer, cela peut généralement se produire dans les premières semaines après l’opération parce que le patient a fait des mouvements incorrects ou excessivement fatigants. Dans ce cas, une autre intervention chirurgicale est nécessaire ;
- la rupture des implants : peu de femmes ressentent des symptômes réels de rupture des implants, comme une douleur ou une gêne, mais si l’implant est en solution saline, sa rupture entraîne une réduction du volume du sein car le liquide s’échappe. Il est plus difficile de reconnaître la rupture d’un implant en gel de silicone, c’est pourquoi il est important de n’implanter que des implants récents et de qualité supérieure et de se soumettre à des contrôles réguliers. Dans tous les cas, il est difficile pour les implants d’aujourd’hui de se rompre, sauf à la suite d’un traumatisme, tel qu’un accident de voiture ;
- la perte de sensibilité des mamelons : elle dure généralement quelques semaines après l’opération et disparaît ensuite, mais si ce n’est pas le cas, vous devez consulter votre médecin. Les chirurgiens inexpérimentés peuvent, en effet, endommager les nerfs pendant l’opération.