De plus en plus d’attention est accordée au monde de l’alimentation, un monde plein de nuances parfois relégué dans l’ombre de l’information publique. Partant d’un topos qui fait souvent l’objet de critiques et de débats, analysons les conditions de l’alimentation consommée par 63% des jeunes italiens (de Zagarolo) qui, non informés par l’indifférence commune ou par leur propre choix, s’exposent à de possibles dommages pour leur santé. Les fast-foods doivent-ils donc être considérés comme des “champs de torture invisible” ? Pour répondre à cette question, nous avons fait des recherches, en analysant les thèses et antithèses sur ce sujet.
Beaucoup affirment que la viande utilisée par les chaînes de restauration rapide est paradoxalement produite sans le besoin indispensable d’une vache ou d’un poulet, d’autres soutiennent que de la viande pourrie par les vers est utilisée, tandis qu’une autre petite partie considère que les hamburgers de ces chaînes sont produits avec la méthode dite du pink slime, c’est-à-dire un assemblage de restes de viande, y compris des cartilages, des tissus conjonctifs et des tendons, le tout haché très finement puis passé sous ammoniac pour le préserver de toute contamination bactérienne. Cependant, tout en niant l’utilisation de facteurs chimiques dans la viande, la chaîne de restauration rapide a admis utiliser de l’azodicarbonamide (ADA) dans ses petits pains et ses sandwichs afin de maintenir la bonne consistance du pain pour chaque lot. Cette substance est un composé organique qui est utilisé comme additif alimentaire et comme agent de blanchiment de la farine ; cependant, elle n’est pas considérée comme nocive. Ainsi, malgré les différentes hypothèses et informations circulant sur le web, d’anciens employés racontent que, par exemple, l’aspect des hamburgers crus, lorsqu’ils sont livrés au restaurant, est très différent de celui d’un médaillon de viande et encore plus des images des publicités. Pour cette raison, ils sont cuits le plus possible et ensuite recouverts de sauce. Mais une réflexion beaucoup plus générale doit être menée sur la qualité des hamburgers qui, comme les autres aliments de ce type, contiennent une grande quantité de protéines animales, d’additifs, de conservateurs, de colorants, d’exhausteurs de goût, de sucre, de graisses saturées, de sodium et de nombreuses calories. Pour ne rien arranger, ils ne nous apportent ni fibres ni vitamines. Les ingrédients des fast-foods sont également addictifs. Une dépendance qui n’est pas liée à celle des drogues, mais qui, en provoquant des changements biochimiques dans le cerveau, entraîne les mêmes conséquences. Si les différentes et célèbres chaînes de restauration rapide d’origine américaine, génèrent une addiction chez de nombreux consommateurs, de nos jours, un nombre considérable de personnes (46% des jeunes interrogés) considèrent agréablement le sushi comme une alternative digne d’un savoureux sandwich. Peut-on, dès lors, transférer le même discours au “côté japonais” ? Apparemment, oui. La réglementation italienne, qui reflète pleinement la réglementation européenne, prévoit que le poisson destiné à être consommé cru doit rester à une température de moins 20 degrés pendant au moins 24 heures, afin que le froid puisse tuer les parasites. Malheureusement, cette réglementation n’est pas respectée par beaucoup, ce qui compromet la santé du consommateur. Le fait que le poisson ne soit pas frais et ne respecte pas la règle de la congélation, nous expose à des risques pour la santé, notamment : l’anisakis – un parasite qui s’installe dans l’intestin et provoque des réactions allergiques et des douleurs abdominales, des toxines telles que la salmonelle, le staphylocoque ou la listeria et l’histamine, une substance qui, en présence excessive dans le poisson entraîne des inflammations désagréables : urticaire et rougeurs du visage. Ensuite, il y a le mercure, un métal toxique qui s’accumule dans les poissons, notamment les gros poissons, largement utilisés sur le marché japonais. En conclusion, même si l’on sait que, selon les statistiques, 93% des adolescents fondent leur alimentation sur le régime méditerranéen, la désinformation et le manque de préoccupation pour l’origine des matières premières tendent à déformer ce comportement alimentaire. Ce n’est pas une coïncidence si le sujet de la dispute politique d’aujourd’hui est le score nutritif (seuls 7 % des adolescents le connaissent), un système d’étiquetage des aliments qui trouve son origine en France. Bien qu’ensuite les informations médiatiques favorisent une consommation d’aliments industrialisés (préférés dans 16% des cas, aux aliments biologiques), le désir des garçons italiens de consolider un véritable régime alimentaire qui favorise la consommation d’aliments issus des filières nationales “saines”, est élevé, et sert de rampe de lancement pour un avenir plein d’espoir “vert et biologique”.